ESPOIR D'UNE FIN PROCHE DU SYSTÈME DES ENFANTS-SOLDATS EN BIRMANIE
La Birmanie et les Nations unies ont signé mercredi (juin 2012) un "plan d'action" pour empêcher le recrutement des enfants dans l'armée et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés, a indiqué l'ONU dans un communiqué*.
Dans un rapport des nations unies sur les enfants dans les conflits armés
publié il y a quelques jours, l'armée birmane, accusée d'enrôler des mineurs mais aussi d'utiliser des enfants comme porteurs sur les lignes de front, figure sur la liste des 32 "auteurs répétés"
de crimes graves contre les enfants dans le monde.
Six groupes rebelles de minorités ethniques sont également sur cette liste, mais l'accord signé mercredi, "résultat d'années de négociations", ne concerne malheureusement que l'armée.
Il "envoie un message fort que les enfants ne devraient pas, et ne seront plus, recrutés et utilisés pour des objectifs militaires", a commenté le responsable de l'ONU dans le pays, Ashok Nigam. L'accord permettra notamment à l'ONU de faire des inspections sur le terrain. "Nous pourrons travailler étroitement avec le ministère de la Défense et visiter diverses unités militaires pour identifier les enfants mineurs, s'il y en a, les enregistrer et les libérer et leur apporter de l'aide pour leur réintégration dans leur famille", a précisé à l'AFP Ramesh Shrestha, représentant de l'Unicef en Birmanie.
Dans le monde, il y a de nombreux pays où l’on trouve des enfants-soldats. Mais dans la plupart de ces pays, on trouve aussi des structures pour aider à leur réinsertion sociale et psychologique. Ces structures sont très rares en Birmanie.
Or, ces enfants ont souvent été confrontés à des situations d'une violente innommable : on les a envoyés brûler des villages (parfois les leurs !), violer des femmes de leurs communautés, encadrer le travail forcé, combattre sur le front contre les mouvements rebelles, etc.
(Lire Des enfants-soldats birmans racontent).
*500 enfants ont été libérés depuis cette date.