PROGRAMMES "UNE EAU POUR LA VIE"
et
"LE CARTABLE DE L'ESPOIR"
PASDB SOUTIENT LE GRAND MONASTÈRE/ÉCOLE D'AUNG ZAYAR MIN (AZM), QUI ACCUEILLE 3100 ENFANTS DONT PLUS DE 1000 ORPHELINS
Ce monastère/école/orphelinat est situé à Hlaing Thar Yar, vaste zone industrielle de Yangon peuplée de 340 000 habitants, dans laquelle de nombreux bidonvilles « poussent » depuis quelques années. En effet, suite à des catastrophes naturelles et à des conflits armés, des dizaines de milliers de réfugiés s’y agglutinent dans des conditions sanitaires catastrophiques.
Aung Zayar Min, qui est presque devenu un village, recueille dès leur plus jeune âge des enfants abandonnés, orphelins ou issus de familles très pauvres et les scolarise à partir de l’école primaire. Il a vu le nombre de ses petits pensionnaires considérablement augmenter (3100 actuellement dont plus de 1000 orphelins), après le passage du terrible cyclone Nargis qui a ravagé la Birmanie le 8 mai 2008, faisant dans ce pays 140 000 morts et disparus et 2 millions de sinistrés selon les Nations-Unies.
Le monastère s'occupe aussi bien de garçons que de filles, certains ayant des vœux monastiques, d’autres étant laïcs. Ils vivent et étudient ensemble, avec cependant des dortoirs séparés. Tous ces enfants sont pris en charge jusqu'à leur examen final (équivalent du baccalauréat), s’ils le souhaitent et s’ils en ont la capacité. Puis, ils enseignent aux tous petits pendant 1 an. Au terme de cette dernière année, ils peuvent choisir de commencer leur vie d’adultes, de rester dans le monastère comme moines et nonnes, ou encore d'y devenir bénévoles en étant nourris et logés.
Environ 70 professeurs (dont certains sont bénévoles) assurent le suivi des cours, ce qui est largement insuffisant vu le nombre d'élèves (il en faudrait une dizaine de plus).
BESOINS D'AUNG ZAYAR MIN
Les besoins d'Aung Zayar Min sont considérables à tous les niveaux.
Il faut en effet, augmenter et varier la nourriture, restaurer ou construire de nouveaux locaux en dur (pour héberger et scolariser les orphelins et enfants démunis dont le nombre ne cesse d'augmenter), et recruter des enseignants supplémentaires.
Par exemple, concernant la nourriture des enfants, il faut actuellement par jour 6 sacs de riz (aliment de base en Birmanie) de 50 kilos, soit 300 kilos, pour couvrir le
minimum des besoins vitaux de ces enfants. Chaque sac coûtant environ 20 euros, le budget riz d'Aung Zayar Min s’élève donc à 120 euros par jour ou environ 3700 euros par mois
selon le cours du riz.
Précision importante, les enfants ne mangent pas tous les jours des légumes et encore moins de la viande, du poisson ou des fruits. Ces denrées sont surtout consommées les jours de fêtes bouddhistes, lorsque des donateurs locaux font des offrandes au monastère. Les élèves consomment donc la plupart du temps du riz trois fois par jour, ce qui entraîne chez un grand nombre d'entre eux des carences alimentaires importantes, responsables de maladies diverses.
POUR RAPPEL : selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), 11 % des enfants birmans de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe (qui demeure une des causes principales de mortalité infantile) et 41 % sont sous-alimentés de manière chronique.
Seuls 15 % des enfants sont nourris exclusivement au lait maternel.
AIDE DE PASDB depuis de nombreuses années
Dans le cadre de son programme d'éducation « Le Cartable de l’Espoir », grâce à des donateurs sensibles au travail effectué par ce monastère et son abbé en faveur d'un si grand nombre d'enfants en situation d'extrême fragilité, PASDB verse environ 1100 euros par mois pour l'achat du riz.
Cette aide pour ce poste vital représente une part assez conséquente de notre budget annuel et couvre environ 30 % des besoins en riz d’Aung Zayar Min (qui pour rappel s'élèvent à environ 3700 €/mois selon le cours du riz.).
Malgré les louables efforts et le dévouement des responsables du lieu, en particulier de son abbé U Zayananda (voir photos ci-dessous), il n'en demeure pas moins que les conditions de vie des enfants restent très sommaires.
L'abbé, qui, c'est à noter, vit très modestement, nous a d'ailleurs fait part de son grand souci pour parvenir à boucler mensuellement le budget riz. En effet, le nombre d'enfants remis/déposés au monastère par des parents particulièrement démunis ou des proches, ne cesse d'augmenter et U Zayananda n'a pas d'autre choix que de les prendre en charge afin de les protéger de nombreux dangers (réseaux de prostitution, etc.).
C'est d'ailleurs pourquoi il souhaite construire de nouveaux bâtiments et restaurer ceux qui existent déjà, afin de pouvoir accueillir les 3100 enfants actuels dans les meilleures
conditions possibles et en recueillir d'autres.
PASDB va continuer de financer au moins partiellement la restauration et la construction de ces bâtiments.
Et puis, dans le cadre de son programme « Une Eau pour la Vie », lié au secteur de l’accès à l’eau potable pour tous, PASDB a construit en 2015 à Aung Zayar Min, la première des quatre mini-usines de traitement/purification d’eaux insalubres (voir photos), les trois autres étant désormais achevées dans d’autres bidonvilles de Yangon où nous intervenons.
Ces eaux pluviales insalubres sont récupérées et stockées dans des réserves creusées dans l'enceinte (voir photos).
1000 litres d’eau par heure peuvent être purifiés par cette installation et des milliers d'habitants démunis peuvent désormais bénéficier de l’eau potable fournie grâce au programme "Une Eau pour la Vie".
Nous avons aussi construit une réserve de récupération d’eaux pluviales en béton et carrelage d’une très grande capacité. Cette eau sera également traitée par la mini-usine de PASDB, bien qu’étant de meilleure qualité que les eaux de l’enceinte. Nous sommes particulièrement heureux de la réalisation de ce projet, car les dégâts (mortalité infantile importante et maladies hydriques) causés par la consommation d’eaux insalubres sont terribles en Birmanie (en particulier dans les nombreux bidonvilles de Yangon).
Coût total de l'installation : 4700 euros