L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) situe le système de santé birman parmi un des plus défectueux au monde (rapport annuel de 2017).
La Birmanie est un des pays qui reçoit le moins d’aide internationale. La santé catastrophique de la population requiert pourtant des moyens incomparablement plus importants.
En représentant seulement environ 3 % du budget de l’État (2017), la part du PIB que le gouvernement birman alloue à la santé est la plus faible du monde.
Plus de 100 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année. La plupart sont victimes de maladies pourtant curables.
La mortalité infantile est de l’ordre de 34 ‰ (France : 3,7 ‰ !).
Le paludisme est la première cause de mortalité des enfants de moins de cinq ans. Le paludisme touche un demi million de personnes chaque année. 12 % de la population birmane, entre 5 et 10 millions de personnes, sont atteintes du paludisme. Environ la moitié des cas de paludisme en Asie du Sud Est sont en Birmanie. Seule une petite proportion des personnes affectées reçoit un traitement adéquat et 3000 d'entre elles meurent de paludisme chaque année.
97 000 nouveaux cas de tuberculose sont recensés chaque année.
Le VIH/Sida est très répandu parmi les prostituées et les consommateurs de drogue
par intraveineuse. 32 % des travailleurs sexuels et 43 % des consommateurs de drogue seraient atteints par le virus. La Birmanie a un des
taux de prévalence estimé à 1,3 % (env. 500 000 personnes), le plus élevé d’Asie. Le VIH/Sida ferait environ 20 000 morts par an. En 2000, un programme de
prévention de la transmission de la mère à l’enfant a été mis en place. En 2005, des traitements antirétroviraux ont été introduits dans le système de santé public mais seuls 3 % des malades
reçoivent actuellement un traitement. L’argent venant du gouvernement et de donateurs internationaux n’est pas suffisant et les patients n’ont pas les moyens
de payer leur traitement. En août 2005, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria a mis fin à ses activités en Birmanie en raison des restrictions trop importantes
que lui imposait le gouvernement birman. Un nouveau programme d’aide internationale, le 3D Fund, largement financé par l’Union européenne, a été mis en place pour pallier au départ du Global
Fund. Ce fond thématique est destiné à lutter contre les trois maladies les plus létales en Birmanie, à savoir le paludisme, la tuberculose et le SIDA et est doté d’une enveloppe avoisinant les
100 millions d’Euros (sources diverses).
Pour plus d'infos, lire aussi : le Sida en Birmanie