L’État birman, né des frontières que lui a laissées la Grande-Bretagne, compte environ 56 millions d'habitants et englobe un nombre considérable d’ethnies, plus d'une centaine : les Birmans (75 %), les Shans (11 %), les Arakans ou Arakanais (6 %), les Karènes (5 %), les Môns (3 %), les Kachins (2,5 %), les Chins, les Karennis (Kayahs), les Lahus, les Rohingyas, les Gurkhas, les Palaungs, les Méos (Hmongs), les Nagas, les Akhas, les Lisaws, les Kadus, les Was, les Mokens (ou Mawkens), etc.
Le pays compte aussi 150 000 Chinois et 800 000 Indiens.
Trois de ces ethnies font souvent parler d'elles parce qu’elle se révoltent contre l’ethnie majoritaire birmane : les Karènes, les Kachins et les Shans. De plus, les Was vivant sur la frontière avec la Chine sont périodiquement en insurrection. Les Birmans, qui constituent le groupe ethnique le plus important forment 75 % de la population et parlent le birman, une langue tibéto-birmane apparentée au tibétain et appartenant à la famille sino-tibétaine. L’alphabet du birman repose sur le sanskrit et le pali, les deux langues sacrées du bouddhisme.
Quant aux minorités de ce pays, elles représentent environ 23 % de la population totale, occupent les deux tiers du territoire et parlent une centaine de langues : le shan (11 %), l’arakanais (6 %), le karène (5 %), le môn (3 %), le kachin (2,5 %), le chin, le karenni, le lahu, le rohingya, etc. La plupart de ces langues sont d’origine sino-tibétaine (groupe tibéto-birman), mais certaines d’entre elles, comme le môn, appartiennent à la famille austro-asiatique, ou la famille thaï-kadai (thaï lu) ou dravidienne (tamoul, télougou).
En plus du birman, l'anglais, le chinois et le thaï sont très utilisés dans ce pays en tant que langues véhiculaires (sources diverses).